Résumé:
L’objet de ce mémoire porte sur la possibilité du recours à la couverture du risque de change par les entreprises algériennes opérant à l’international.
Notre objectif est de montrer combien la couverture contre le risque de change est bénéfique pour toute entreprise qui opère à l’international, qu’elle soit importatrice ou exportatrice. Le recours à la couverture permet à l’entreprise d’exercer son métier dans un climat serein avec une gestion rationnelle de ses coûts et de sa trésorerie.
Nous avons montré que la couverture contre le risque de change, à l’aide du change à terme qui est l’unique instrument de couverture externe permis par la règlementation bancaire algérienne en vigueur, est bénéfique et techniquement possible.
Afin de de montrer de manière concrète l’importance des pertes de change que subissent les entreprises algériennes importatrices, nous avons étudié le cas de « Biophram -Distribution » sur une période de quatre années 2012-2015.
Les résultats de l’étude ont montré que cette entreprise a enregistré d’importantes pertes de change puisque les fluctuations du dinar par rapport aux deux monnaies utilisées par cette dernière, l’euro et le dollar américain, étaient globalement défavorables pendant cette période.
Pour y remédier, cette entreprise a, certes, recouru à certains instruments internes. Mais l’efficacité de ces derniers demeure bien limitée. Pour cela nous avons conclus que la couverture externe est impérative afin de réduire d’avantage les pertes en question. À cet effet, nous avons réalisé une simulation sur une opération réelle et quant au seul instrument autorisé par la réglementation bancaire algérienne en vigueur, soit le change à terme. Les résultats étaient concluants.
Malheureusement, cet instrument n’est pas mis en oeuvre par les banques, malgré l’intérêt certain qu’il présente pour l’ensemble des agents économiques.