Résumé:
La nécessité d’accroître la productivité agricole, de l’adapter aux exigences de l’économie de marché et d’améliorer le niveau de vie des producteurs agricoles exige d’introduire dans le secteur rural algérien des innovations technologiques éprouvées. Ces dernières ne peuvent se diffuser dans le système agricole qu’avec la mise en place d’un financement accru et diversifié répondant aux besoins des producteurs, car le plus souvent, leur seule capacité d’autofinancement ne suffit pas. Or, l’accès limité aux services financiers adéquats constitue l’une des contraintes majeures du développement agricole algérien. L’évaluation des progrès accomplis dans le renforcement institutionnel pour répondre aux besoins de crédit du petit exploitant a montré que les structures rurales chargées d’animer le marché financier agricole sont encore pour la plupart, récentes, inexpérimentées, inadéquates voire impuissantes face aux besoins financiers réels des producteurs.
En d’autres termes, l’objectif de financement massif des activités agricoles par les banques algériennes publiques et privées demeure encore loin d’être atteint. Cela constitue, à ne pas en douter, un idéal qu’il faudra atteindre à moyen terme ; le problème général étant ici la faible contribution de nos banques (hormis la BADR) au financement de l’agriculture. Deux problèmes spécifiques sous-tendent ce problème générique et méritent une analyse approfondie. Il s’agit, premièrement du problème du faible niveau d’utilisation des services financiers des banques par les producteurs agricoles compte tenu du caractère sélectif des conditions d’accès. En second lieu, se trouve le problème de la faible adéquation entre la gamme des services financiers offerts par les banques et les besoins spécifiques du financement de l’agriculture.