Résumé:
Le débat sur les dépenses publiques a pris un cours paradoxal en Algérie. Ces dernières occupent une place centrale, tant du point de vue de leur importance, des enjeux macroéconomiques qu’elles suscitent que de leurs finalités. Depuis les réformes du cadre de la surveillance des politiques budgétaires, notamment en réponse à la crise économique qui a touché le pays en 1986, ce sont les variations du solde budgétaire défini dans ce cadre, et celles du niveau des dettes publiques qui ont été au coeur de l’analyse macroéconomique. C’est ainsi principalement l’impact des dépenses publiques sur le solde primaire (structurel) qui a été au centre des investigations. Dans le débat économique national, la thématique des déterminants des dépenses publiques a été peu présente, à quelques rares exceptions près.
L’objectif de ce mémoire est d’étudier les facteurs déterminants des dépenses publiques en Algérie. Partant de la théorie de l’implication des finances publiques dans le système financier, nous analysons la relation entre les dépenses publiques et le PIB, l’inflation et la fiscalité. La méthodologie spécifique pour évaluer la nature de cette relation, y compris la relation entre les dépenses publiques et d’autres facteurs déterminants, est l’approche de cointégration. Les résultats montrent clairement que le PIB et la fiscalité normale déterminent les dépenses publiques à court et à long terme alors que le taux d’inflation détermine les dépenses publiques uniquement à long terme