Résumé:
De nos jours, un certain nombre de pays (Pays Bas, Allemagne, France, Burkina Faso,…) jouissent des avantages que procure une comptabilité nationale environnementale. Nous pouvons citer, à titre d’exemple, le fait qu’elle permet de rendre compte aux responsables politiques et aux citoyens du bon usage des fonds, elle éclaire les décideurs sur les conséquences de leurs décisions en vue de les rendre plus rationnelles, elle aide les acteurs à comprendre les actions auxquelles ils participent et les incite à se mobiliser et à donner du sens à leur action, elle facilite aussi le partage des informations, … Notre thèse de son coté tente de comprendre pourquoi l’Algérie, contrairement à ces pays supra cités, n’arrive pas à tirer profit de tous ces avantages.
Pour traiter cette problématique, nous avons mobilisé deux (02) parties. La première porte sur une revue de littérature où des concepts tels que : le développement durable, l’économie de l’environnement et la comptabilité environnementale ont été développés. Cette phase nous a permis de nous familiariser et de cadrer notre sujet. Quant à la seconde partie, elle a porté sur l’analyse du contexte algérien afin d’apporter des réponses à notre interrogation. Celle-ci a été mené à travers une démarche hybride ayant fait appel aux études qualitative et quantitative qui ont collecté les données à travers : une recherche documentaire portant sur les instruments de gouvernance environnementale utilisés, des entretiens semi-directifs avec des responsables algériens pouvant intervenir dans un processus de mise en place de la comptabilité environnementale et une enquête par questionnaire auprès d’un échantillon d’entreprises algériennes sur leur aptitude à contribuer à l’alimentation en données d’un compte de l’environnement.
A l’issue de cette recherche, nous sommes parvenus au fait que l’inefficacité des instruments de gouvernance environnementale instaurés et plus encore la présence d’un système d’informations statistiques environnementales non-performant, l’absence d’une volonté politique des responsables concernés et enfin l’incapacité de nos entreprises à contribuer à l’alimentation du système comptable par les données nécessaires, constituent autant de défis empêchant l’Algérie de mettre en place une comptabilité environnementale et de profiter de ses enjeux.
Pour conclure ce travail, nous proposons un ensemble de recommandations, une démarche pour la mise en place d’une comptabilité environnementale ainsi que quelques voies futures de recherche.