La gestion du risque de liquidité bancaire

Abstract

Au cours de la dernière décennie, des innovations rapides sur les marchés financiers et l’internationalisation des flux financiers ont quasiment bouleversé le paysage bancaire. Le progrès technologique et la déréglementation ont engendré de nouvelles opportunités pour les banques et en même temps une pression concurrentielle plus forte. Aujourd’hui, on se préoccupe davantage, de la possibilité que les innovations financières dans le domaine bancaire aient pour effet de concentrer le risque et d’accroître la volatilité au sein du système bancaire. La crise économique et financière actuelle est la plus sévère depuis les années 1930. Née à l’été 2007 de l’éclatement de la bulle sur le marché immobilier américain, elle a placé les systèmes de financement des économies en grande difficulté. Elle s’est d’abord manifestée par une crise de confiance et un assèchement brutal de la liquidité sur certains marchés, phénomènes qui ont mis en péril les établissements bancaires. Par conséquent, le rôle d’une banque n’est pas uniquement celui d’un apporteur ou d’un collecteur de capitaux, il est aussi celui d’un gestionnaire de risques, notamment les risques financiers. Ainsi, de par leur activité consistant à transformer des ressources dont la maturité est courte en des emplois de durées plus longues, les banques sont naturellement confrontées au risque de transformation qui entraîne lui–même un risque de liquidité représentant l’un des principaux risques financiers auquel le banquier doit accorder une très grande importance, renforcée avec l’avènement de la crise des subprimes. La motivation du choix de ce thème de recherche, intitulé : La gestion du risque de liquidité bancaire, cas de la banque d’agriculture et de développement rural, est doublement justifiée. D'une part, l’importance accordée au risque de liquidité dans le contexte international depuis l’été 2007 et le début de la crise. Les problèmes de liquidité bancaire ont fait l’objet d’une attention particulière de la part des autorités « Comité de Bâle » qui ont notamment proposé la mise en place de ratios de liquidité internationaux en décembre 2010. D’autre part, dans le contexte national, la conjoncture économique actuelle contraint les banques à mettre en oeuvre une politique de maîtrise des risques plus rigoureuse. Les banques algériennes commence à passer d’une situation d’excès de liquidités bancaires connue depuis plusieurs années à celle d’un assèchement des ressources suite au dispositif qui a été mis en place pour améliorer le niveau de résorption des surliquidités. Ce choix se justifie également par le nombre restreint de travaux de recherche qui se consacrent exclusivement à ce thème. Ce travail de recherche a pour objectif principal de mettre en valeur l’importance du risque de liquidité, montrer les étapes à suivre pour maitriser ce dernier et d'analyser sa gestion au sein de la banque d’agriculture et de développement rural. Dans ce contexte la problématique que cette étude cherchera à résoudre est : Quelle est la démarche optimale à adopter pour la gestion du risque de liquidité