Résumé:
L’Algérie reconnait le rôle que peut jouer l’investissement privés dans la société et déploie depuis les années 1990 des programmes de réformes afin d’impliquer les entreprises privées dans la vie économique. En effet, le tissu économique constitué des entreprises publiques de grandes tailles a connu une mutation profonde pour abriter en 2010 un nombre important des PME privées. Ce résultat, n’est qu’un fruit des efforts de l’état en termes de soutien et d’appui à la création d’entreprise.
Depuis l’ère des reformes structurelles en 1990, l’Algérie a pris des mesures en faveur des investisseurs privés. Pour encourager et financer la création de PME par les jeunes âgés de moins 35 ans, l’état a créé en 1997 l’Agence Nationale pour le Soutien de l’Emploi des Jeunes «ANSEJ ». En 2001, la création de l’Agence Nationale de développement de l’investissement (ANDI) dans l’objectif de faciliter l’application des avantages offerts aux nouveaux investisseurs (exonérations fiscales, mise en relation avec d’autres administrations...). Les mesures de l’état continuent sur la même voie, pour aboutir à la création de deux autres dispositifs, la Caisse Nationale d’Assurance Chômage, dont l’objectif est de financer la création d’entreprises par les personnes âgées plus de 35 ans et L’Agence Nationale de Gestion du Micro- crédit «ANGEM» mis en place en 2003.
Considérant l’impact positif de la politique d’appui à la création d’entreprises, l’Algérie a décidé d’élargir son champ d’intervention afin de bénéficier davantage de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Il s’agit de la stratégie nationale de l’innovation centrée sur la promotion des technologies de l’information et de la communication, qui vise à construire une société du savoir. En effet, un plan « E-Algérie 2013» a été élaboré pour accélérer l’usage des TIC dans les administrations publiques et au niveau des individus.
La mis en œuvre du présent programme est accompagné par la création du premier parc technologique au pays « le cyber parc de sidi Abdallah». Au cœur de cet espace technologique, une structure est installée « le Technobridge », pour encourager les projets à fort potentiel d’innovation et la création des entreprises en domaine des (TIC). Le Technobridge est un incubateur de projet qui sert à accompagner les porteurs de projets innovants en domaine des (TIC), en leur offrant des services qui répondent à leurs besoins.
Selon la NBIA « les incubateurs stimulent la création et le développement des entreprises. Ils fournissent pour les entrepreneurs, l’expertise, le réseautage et les moyens nécessaires pour réussir leurs aventures. Les incubateurs jouent un rôle dans la diversification de l’économie, la commercialisation des technologies, la création d’emplois et des richesses »
Aujourd’hui, l’incubation est devenue un métier ou une industrie qui possède ses normes et ses standards. La complexité de la démarche de création et l’émergence de nouveaux types d’entreprises et d’entrepreneurs ont stimulé l’évolution des incubateurs et ont exigé de nouvelles pratiques d’accompagnement.
Ces structures ont prouvé leur aptitude à améliorer la pérennité des entreprises incubés, les statistiques montrent que 85% à 90% des entreprises fêtent leurs cinquièmes anniversaires alors que 50% seulement des créations hors structures d’accompagnement existent sur le marché après la même période.
Objectif de la recherche :
Le taux de réussite des entreprises crées via une structure d’incubation nous incite à mener une recherche sur l’apport de cette période sur la démarche entrepreneuriale. Selon le modèle de (3E), la réussite ou d’échec d’un projet est déterminée par trois composantes : les aspirations de l’entrepreneur, l’environnement et les ressources et les compétences nécessaires pour la réalisation du projet. L’intersection de ces trois composantes constitue la zone de cohérence d’un projet.
Selon le modèle, tout projet inscrivant dans sa zone de cohérence aura une forte chance de réussite. En cette perspective, notre objectif consiste à analyser la valeur crée par les incubateur sous la lumière du modèle de (3E). En d’autres termes, l’aptitude des incubateurs à mener les projets incubés dans leurs zones de cohérences.
Importance du sujet :
Il est important d’étudier les pratiques d’accompagnement dans les incubateurs pour comprendre l’impact de l’incubation sur la démarche entrepreneuriale et les activités qui aident les entrepreneurs dans le montage de leurs projets.
Une étude pareille, est bénéfique pour les praticiens qui accompagnent les porteurs de projets et leur permet de mesurer l’efficacité des programmes qu’ils proposent aux incubés. Elle est aussi importante pour les promoteurs de ces structures qui investissent des montants énormes. Pour ces derniers, Il soit légitime de chercher le retour sur investissement et l’identification de pratiques qui sont bénéfiques dans la démarche de création pour center les efforts sur celles-ci.
Une autre partie peut bénéficier de cette recherche, que nous considérons comme acteurs principaux, qui sont les porteurs de projets eux même. En effet, notre travail porte un éclairage sur la démarche de création via un incubateur et les pratiques d’accompagnement pendant la présente période.