Résumé:
La manière de regarder l’économie actuelle change, annonçant un changement de paradigme dans la manière d’analyser les phénomènes économiques. Un bouleversement des normes, des modes de régulation et des moteurs du développement des systèmes, caractérise ces mutations. Cette économie que l’on qualifie de la connaissance se caractérise par un accroissement continuel de la part du capital intangible dans les organisations productives et par la diffusion spectaculaire des technologies de l’information et de la communication.
L’économie de l’immatériel ou de l’intangible, comme on dit en Anglais, est parfois difficile à apprécier concrètement et au quotidien par les chefs d’entreprises. Aujourd’hui, l’investissement ne se limite plus à l’acquisition de terrains, de bâtiments ou de machines, il intègre au contraire de plus en plus des équipes commerciales, des équipes d’ingénieurs et de créateurs ou des connaissances sous forme de brevets ou résultats d’une recherche intense. La vente d’une entreprise ne se fait plus à sa valeur nette comptable telle qu’elle se dégage de son bilan. Le goodwill, écart entre la valeur à la vente et la valeur nette comptable, mesure la valeur immatérielle de l’entreprise qui peut être extrêmement élevée. Pour cela, l’introduction de critères relatifs aux actifs immatériels stratégiques dans la décision d’investissement se développe.
Force est de constater que dans de très nombreux cas, le capital immatériel avait une qualification particulièrement floue dans les comptes des entreprises : les montants très significatifs qui apparaissaient dans les rubriques « fonds de commerce », « écarts de première consolidation » correspondaient à un amalgame d’actifs non identifiés, donc difficiles à comprendre pour les utilisateurs des comptes, et difficiles à suivre pour la société.
Le principal inconvénient, mais qui n’était pas forcément pour déplaire à certaines entreprises, était que le bilan ne reflétait pas forcément la véritable nature du capital immatériel des entreprises. Au-delà de la confidentialité sur un sujet parfois stratégique, la gestion globale des actifs immatériels en tant que somme d’actifs non identifiables, génère moins de volatilité du résultat comptable.
Objectifs de la Recherche
Dans ce contexte, notre stratégie de recherche a visé par une démarche structurée à représenter et à expliquer de façon chiffrée un phénomène complexe, l’investissement immatériel. Notre thèse vise à soumettre à examen les différents aspects de l’immatériel dans le contexte algérien qui reste encore non exploré. Ceci en étudiant la réalité de cette nouvelle source de création de richesse pour les agents économiques algériens.