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Les petites et moyennes entreprises (PME) sont vitales pour la croissance et le développement économique des pays tant industrialisés ou en voie de développement, car elles jouent un rôle essentiel dans la création de richesses et de nouveaux emplois. Pour cela, des financements sont nécessaires pour les aider à créer et étendre leur activité, développer de nouveaux produits et investir dans de nouvelles recrues ou dans de nouveaux sites de production. Un grand nombre de petites entreprises naissent d'une idée formulée par une ou deux personnes qui investissent leur propre argent et, probablement, font appel à leur famille et à leurs amis pour qu'ils les aident financièrement. Mais une fois la réussite au rendez-vous, toutes les PME en croissance ont à un moment donné, besoin d'investir pour se développer ou innover davantage. C'est à ce moment-là que, souvent, se pose le problème de l'obtention de financement auprès des banques, des marchés financiers ou d'autres bailleurs de crédits, qui sont beaucoup moins ouverts à leurs demandes qu'à celles des entreprises de plus grande taille. Il peut arriver qu'ils évitent de financer certains types de PME, en particulier les jeunes pousses et les très jeunes entreprises qui, bien souvent, ne présentent pas les garanties suffisantes, ou les entreprises, dont les activités offrent certes d'excellentes perspectives de rentabilité, mais présentent un risque de perte lui aussi substantiel.
De plus, par leur nature, les PME présentent un profil de croissance et de rentabilité bien plus irrégulier que les grandes entreprises et un taux de survie inférieur à celui de ces dernières. Ainsi, par rapport aux entreprises plus grandes et plus anciennes, les PME se trouvent particulièrement désavantagées dans leur recherche de financement. Il peut aussi s'avérer difficile, pour des créanciers ou des investisseurs potentiels, de distinguer la situation financière de la PME de celle de ses propriétaires. Ces circonstances financières sont très différentes de celles que connaissent les banques et les autres sources traditionnelles de crédit lorsqu'elles traitent avec de grandes entreprises solides, de sorte qu'ils peuvent décider que les PME représentent un risque plus élevé que les entreprises de plus grande taille, et réagir en facturant un taux d'intérêt plus élevé. Les PME connaissent alors davantage des difficultés pour emprunter et peuvent même ne plus pouvoir emprunter du tout, en raison d'un coût du crédit trop élevé.
Ce déficit global de financement des PME est un problème pressant particulièrement les PME algériennes comme toutes autres PME des pays non membres de l'organisation de coopération et de développement économique (l'OCDE) ou émergents, qui signalent le plus souvent une très faible proportion des crédits accordés pour toutes les catégories de PME. Ces crédits ne peuvent être alloués que sur la base de certains critères en ce qui concerne principalement les garanties que présentent ces entités, leur rentabilité, leur liquidité, leur âge, leur taille...etc. Dans ce cadre, s'introduit la littérature de la structure du capital pour expliquer les déterminants de la structure du capital dans les entreprises notamment en matière de l'endettement, en mettant en valeur trois axes théoriques de base, à savoir : les travaux de F.Modigliani et M.Miller (M&M) en 1958, la théorie de compromis et la théorie de l'ordre hiérarchique de financement. Depuis le modèle de M&M (1958) qui a conclu que la valeur de l'entreprise est indépendante de sa structure du capital, les travaux ultérieurs sur ce sujet ont montré qu'un ensemble de facteurs qui ont été ignorés lors de l'analyse de M&M (1958) tels que : la fiscalité, les coûts de la faillite, les coûts et les bénéfices d'agence et les asymétries d'informations conduit à la conclusion que les décisions de financement ne sont pas neutres sur la valeur de l'entreprise. De ce fait, deux modèles, aux prédictions diamétralement opposées, ont émergé de ces travaux : Le modèle du ratio de financement optimal (la théorie de compromis) qui suppose l'existence d'un ratio d'endettement optimal pouvant constituer une cible pour la gestion de la dette, et celui du financement hiérarchique (la théorie de l'ordre hiérarchique de financement) qui refuse a priori l'idée de l'existence de ce ratio et estime que la gestion de l'endettement obéit à une logique de type séquentielle pour laquelle l'entreprise privilégie l'autofinancement, puis le financement par la dette et en dernier lieu l'émission d'actions. |
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