Résumé:
Ce mémoire explore l’impact de l’épargne sur la gestion de la trésorerie dans les institutions financières, avec une double approche macroéconomique et microéconomique, appliquée au cas de la CNEP-Banque. Dans un contexte économique marqué par l’instabilité, les tensions de liquidité et la volatilité des revenus pétroliers en Algérie, l’optimisation de l’épargne devient un levier stratégique pour renforcer la liquidité interne et limiter la dépendance aux financements externes.
La première partie pose les fondements théoriques de l’épargne : ses formes (volontaire, forcée, financière et non financière), ses déterminants (revenu, taux d’intérêt réel, inflation, stabilité macroéconomique) ainsi que son rôle dans la croissance et l’intermédiation financière. Elle insiste aussi sur les effets ambivalents de l’épargne excessive sur la demande globale.
La deuxième partie traite de la gestion de la trésorerie bancaire et du risque de liquidité, en lien avec les normes prudentielles internationales comme Bâle III. Elle détaille les outils opérationnels (gestion ALM, ratios LCR/NSFR) et l’arbitrage entre rentabilité et solvabilité.
La troisième partie, empirique, combine l’analyse macroéconomique et l’étude de données mensuelles de la CNEP-Banque de 2021 à 2023. À travers un modèle économétrique, elle met en évidence le lien entre certains agrégats macroéconomiques (inflation, PIB, taux d’intérêt, prix du pétrole) et les dépôts bancaires. Les résultats montrent que l’épargne, notamment via les dépôts à vue et l’épargne logement, améliore significativement la trésorerie, surtout en période de stabilité économique.
Enfin, des recommandations sont proposées pour renforcer l’intégration de l’épargne dans les stratégies de trésorerie bancaire et pour mieux affronter les chocs économiques futurs.
