Résumé:
L'étude des instruments de gestion du risque de crédit par une banque algérienne est l'objet principal de ce mémoire. Il s'agit en particulier des garanties et des covenants insérés au sein des contrats de prêt. A partir d'un échantillon de 40 dossiers de crédit qui nous a été accordé par la Banque de l'Agriculture et du Développement Rural nous essayons de faire ressortir l'impact des caractéristiques du client mais également du crédit sollicité sur les taux de garanties appliqués et les covenants adoptés par la banque pour minimiser le risque dû à l'emprunteur. Nos résultats plaident en faveur de l'hypothèse stipulant la politique rigoureuse d'octroi de crédit des banques algériennes concrétisée par l'application des taux de garanties relativement élevés et l'introduction de certains covenants, les plus fréquents concernent les mouvements confiés, la lettre de cession d'antériorité de créance et le montant du capital engagé (apport personnel). Par ailleurs, ils montrent l'importance des indicateurs de performance et de santé financière de l'entreprise ainsi que les caractéristiques du crédit lors de l'élaboration des conditions d'octroi de prêt. Les signes des variables retenues pour expliquer les taux de garanties et les covenants exigés à savoir, la rentabilité de l'entreprise, sa taille, son ancienneté et la durée de crédit sont conformes à la prédiction de la théorie. Toutefois la taille de l'entreprise est la variable la plus significative. Enfin, nos résultats révèlent l'effet de substitution entre les garanties et les covenants dans la gestion du risque de crédit.