Résumé:
La finance islamique est en effet considérée comme une branche importante de la finance éthique de par le fait que ses principes reposent sur un système de valeurs morales qu’est la loi islamique (Charia). De par sa dimension religieuse, elle présente des principes distincts basés sur un système de valeurs morales. Ainsi les instruments de financement qui en découlent sont eux aussi différents. La première partie de ce travail focalise sur l’exécution de produit Mourabaha et la différence entre cette dernière et le crédit conventionnel. La deuxième partie porte sur la comptabilisation de ces produits d’où les banques islamiques gèrent une injonction paradoxale : obligation de conformité aux principes éthiques en suivant les normes islamiques AAOIFI et d’internationalisation imposée par les marchés financiers en suivant les normes IAS/IFRS. Dans cet état d’esprit, ce mémoire vise à mettre en lumière les principaux points de divergence et de convergence entre le SCF et les normes AAOIFI. En prenant le cas d’une banque islamique algérienne, on a formulé l’hypothèse que les normes AAOIFI ne peuvent pas être appliquées au niveau des banques islamiques algériennes car sont en contradiction avec le SCF pour ce qui concerne le produit Mourabaha. D’après les résultats obtenus, on a pu infirmer notre hypothèse, d’où on a trouvé que la comptabilisation de ce produit selon le SCF est adéquate à celui de l’AAOIFI. Aussi on peut dire que les normes AAOIFI peuvent être appliquées aux banques islamiques algériennes, car le SCF converge vers les normes AAOIFI.