Résumé:
Depuis leur autonomie en 1988, les entreprises publiques économiques algériennes EPE se trouvent confrontées à un dilemme dans leur mode de gestion. D’un côté, elles gèrent une propriété publique marchande, et d’un autre, leur management obéit au critère de commercialité. De ce constat, leur système de contrôle de gestion et de suivi de la performance présente une spécificité à la fois économique et institutionnelle. La première est liée à la perception de l’efficacité et de l’efficience. La seconde, concerne la rationalisation de la propriété publique par l’intensification du contrôle gouvernemental.
Notre recherche a pour objet de vérifier l’applicabilité d’un TBP dans les EPE. A partir du cas de SONARIC /Ferdjioua unité du SONARIC, nous avons lancé une réflexion sur la conception d’un TBP destiné aux EPE susceptible de cerner la performance globale des EPE par l’intégration d’une autre dimension « institutionnelle » en plus des quatre dimensions déterminées par Norton et Kaplan dans leur modèle standard de TBP (financier, client, processus interne et apprentissage organisationnel). Après une revue de littérature sur les systèmes de contrôle de gestion et de mesure de la performance, notamment le TBP, notre démarche méthodologique consiste à effectuer d’abord, un diagnostic global du système de contrôle de gestion et de mesure de performance appliqué par l’entreprise SONARIC, ensuite relever ses limites pour justifier les besoins de recours à une forme de TBP propre aux entreprises publiques économiques algériennes.